Suisse : présence de corps étrangers dans les eaux en bouteille
Regorgées d’additifs alimentaires parfumant, de perturbateurs hormonaux, de substances bioaccumulables et neurotoxiques, les eaux en bouteilles sont de nouveau les cibles des polémiques en Suisse. Effectués sur plusieurs marques de bouteilles d’eau minérale, les tests des Médecins en faveur de l’Environnement (MfE) et Pingwin Planet ont révélé que 7 eaux minérales sur 10 présentaient des corps étrangers. Parmi les 3 eaux restantes, deux étaient encore peu contaminées. Dans leur rapport, les spécialistes invitaient les consommateurs à se fier à l’eau du robinet.
Pour comparer, les spécialistes ont analysé l’eau potable de Berne et les bouteilles d’eau minérale et plus de la moitié des eaux vendues présentaient des traces d’additifs, de perturbateurs hormonaux et d’autres substances inconnues « qui n’ont pu être identifiées avec certitude. Dans leur communiqué sur le sujet, les deux organisations écologistes ont conclu que l’eau du robinet était plus recommandable à la consommation, plus pure, moins chère et plus écologique d’après le test.
Les réactions des producteurs d’eaux minérales
Face à telles accusations, l’Association suisse des sources d’eaux minérales et de producteurs de « soft drinks » rappelle que les eaux analysées ne transgressaient aucune règle légale et la teneur des substances incriminées était largement en dessous des valeurs limites. De son côté, Nestlé Waters Suisse a réalisé une contre-expertise via des laboratoires certifiés et indépendants avec les échantillons du même lot. D’après la marque, les résultats obtenus vont à l’encontre de ceux donnés par MfE. En effet, certaines molécules n’ont pas été retrouvées tandis que d’autres « se trouvaient à un niveau de concentration plusieurs milliers de fois en dessous des réglementations en vigueur ».